
Sainte Joséphine Bakhita
Joséphine Bakhita est née en 1869 au Darfour, dans une famille soudanaise prospère, mais à l'âge de sept ans, elle a été enlevée par des trafiquants d'esclaves. Pendant les années suivantes, elle a été vendue plusieurs fois, subissant des abus physiques et émotionnels terribles. Le traumatisme de sa captivité était tel qu'elle a oublié son propre nom ; "Bakhita", signifiant "fortunée", lui a été donné par ses ravisseurs de manière ironique.
En 1883, Bakhita a été vendue à l'Italien Callisto Legnani, qui la traitait relativement bien. Lorsque Legnani est rentré en Italie, Bakhita l'a accompagné et a été donnée à la famille Michieli à Venise. En Italie, elle a été placée sous la garde des Sœurs de la Charité à Venise pendant une absence prolongée des Michieli. C'est là qu'elle a découvert le christianisme et a été attirée par la foi catholique.
En 1890, Bakhita a été baptisée et a pris le nom de Joséphine. Lorsque la famille Michieli est revenue pour la reprendre, Joséphine a refusé de partir. L'affaire a été portée devant les tribunaux, qui ont statué en faveur de Joséphine, affirmant que l'esclavage était illégal en Italie et qu'elle avait été libre depuis son arrivée sur le sol italien. Libérée de l'esclavage, elle a choisi de rejoindre les Sœurs de la Charité de Canossa.
En 1896, elle a prononcé ses vœux religieux et a passé le reste de sa vie au service des autres, notamment en tant que portière et couturière au couvent. Connue pour sa gentillesse, son humilité et sa joie, Joséphine Bakhita a touché de nombreuses vies par sa foi profonde et sa prière constante.
Joséphine Bakhita est décédée le 8 février 1947 à Schio, en Italie. Elle a été béatifiée en 1992 par le pape Jean-Paul II et canonisée le 1er octobre 2000. Sa fête liturgique est célébrée le 8 février. Elle est la sainte patronne du Soudan et est souvent invoquée pour les victimes de la traite des êtres humains.